Dimanche
matin. 5h36. Rare congé estival commun non planifié. Chum sans passeport et moi
partons enfin vers l’Isle-aux-grues. Je dis enfin, parce que ça fait quelques
années qu’on veut y aller ; une première fois pour moi, une deuxième pour lui
qui a grandi en face de la contrée lointaine la plus proche de Québec. Pour s’y
rendre, il suffit de cinquante minutes en voiture, puis 25 minutes sur le
traversier qui relie gratuitement les insulaires et visiteurs à Montmagny,
d’avril à décembre. Pour vous faire un portrait général du lieu, imaginez une
île de 10 kilomètres de long par 4 kilomètres de large où habitent environ 130
personnes, près du double en été. On y trouve une
épicerie/quincallerie/pharmacie, un CLSC, un aéroport, quelques gîtes et
restaurants, deux musées, une caisse populaire ouverte deux jours par semaine,
quelques fermes qui fournissent le lait à la fromagerie (l’employeur le plus important du coin), un
camping, un garage, une église, un cimetière, et une superbe vue sur le
Saint-Laurent et les montagnes.