lundi 15 août 2011

Douce aventure et bras musclés dans un des plus beaux villages du Québec

Il y a deux ans, le chum sans passeport et moi vivions notre première expérience de kayak de mer en Gaspésie. Il y a deux semaines, nous avons repris la pagaie, mais cette fois c'était dans le fjord du Saguenay. Première constatation : le kayak solo est vraiment moins stable que le tandem. Deuxième constatation : mon orgueil se fait une place dans ma veste de sauvetage lorsque le guide m'avertit que mon kayak est plus lourd que les autres, donc qu'il va moins vite, ce qui veut dire que je dois pagayer plus fort. Troisième constatation : le fjord, bien que légèrement venteux ce samedi-là, c'est drôlement joli lorsque vu de l'eau.
On prend d'abord quelques minutes pour revêtir l'équipement nécessaire et voir le fonctionnement du kayak (du genre comment rester en vie si la chose chavire étant donné qu'en solo ça arrive beaucoup plus souvent qu'en tandem!), puis le fjord nous a ouvert ses bras pour un bon 2h30 de promenade nautique. Après une dizaine de minutes, la peur de terminer sa courte vie en faisant des bulles la tête en bas s'en va et on peut enfin profiter du paysage. Un paysage dont je n'ai pas pris de photo, car j'étais trop occupée à tenter de rester stable, tout en découvrant de nouveaux muscles dans mes bras! À quelques reprises pendant l'activité, notre guide donne un petit congé à nos épaules le temps de nous raconter des bribes d'histoire fjordesque (ce mot sera sans doute dans le Larousse 2042). C'est ainsi que pendant que je me demande si mon poignet devra être amputé à la fin de la soirée, j'en apprends sur les Price, hommes d'affaires à la méthode douteuse. Puis un peu plus tard, il nous en raconte sur les mariages hivernaux qui ont eu lieu à la minuscule île qui se trouve face à l'Anse-St-Jean, là où le curé de Charlevoix pouvait se rendre pendant la saison froide. D'autres anecdotes et informations sur la nature qui nous entoure et ses origines viennent ajouter beaucoup à cette randonnée. Notre guide n'est pas là seulement pour nous montrer le chemin, mais aussi pour nous donner des conseils concernant la technique du kayak de mer et bien sûr pour créer ce charmant mélange entre histoire et bras musclés (et un tantinet douloureux). Pour les intéressés, regardez ici.

L'Anse-St-Jean est sans doute un excellent endroit pour pratiquer ce genre d'activités ou simplement pour aller jeter un coup d'oeil à l'un des plus beaux villages du Québec. Eh oui, il existe une Association des plus beaux villages du Québec! Il s'agit d'un regroupement de 35 villages, majoritairement situés près du Saint-Laurent, qui doivent s'inscrire et être acceptés par l'Association en répondant à certains critères. Je croyais que c'était clairement un truc pour attirer les touristes, mais selon leurs critères, on mise beaucoup sur l'effort des citoyens et de la municipalité pour conserver l'authenticité et le patrimoine. Évidemment, cela fait en sorte que ces villages font une promotion commune pour attirer les gens chez eux, de là le site web où l'on trouve de l'information sur l'association, sur les villages à voir, en plus de quelques circuits possibles.

Sachez que le kayak, tout comme le vélo, fait partie d'un type d'activité de plus en plus populaire qu'est le tourisme d'aventure, spécifiquement l'aventure douce. Un article intéressant publié la semaine dernière sur le Réseau de Veille en tourisme explique très bien ce qu'est le tourisme d'aventure et où il fait bon le pratiquer. Le Canada a d'ailleurs grimpé du 16e au 4e rang l'an passé dans les meilleures destinations de tourisme d'aventure. Pas besoin de monter l'Everest ou de passer 2 mois seul en Amazonie pour vivre l'aventure, on peut très bien faire ça chez nous!

Aventure doucement vôtre,
Sarah sans passeport

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