mardi 24 mai 2011

Nourriture sans passeport

Comme guide, on se fait poser plusieurs questions sur des sujets assez variés et parfois, je ne sais vraiment pas quoi donner comme réponse pertinente et complète. Malheureusement, quelques clics ne suffisent pas toujours à trouver ce que l'on cherche, surtout lorsque l'information mystère n'est pas une date ou un nom de personne. Alors c'est pourquoi je vous demande de participer à ma réflexion, question qu'on aide tous ensemble les futurs touristes! Qu'est-ce que la nourriture québécoise? Qu'est-ce qui fait partie de nos traditions? À part la poutine, qu'est-ce qu'on leur(nous) suggère?!

D'abord, le classique du bon repas québécois de plusieurs groupes de touristes, c'est la cabane à sucre. Quoi de mieux que d'écouter de la musique traditionnelle jouée par un monsieur à la chemise carreautée, même monsieur qui nous fera digérer notre overdose de sucre grâce aux bon vieux set carré? Beaucoup de divertissement en vue, mais est-ce que nous, en tant que québécois de qui les touristes veulent s'imprégner de la culture, allons si souvent à la cabane à sucre?! Personnellement, dans les cinq dernières années, j'y suis allée deux fois, la deuxième étant pour accompagner un groupe de jeunes touristes néophytes du roulement de bâton sur neige. Avant cela, je ne me rappelle pas trop être allée à la cabane à sucre...moi qui ai réalisé il y a à peine trois ans que j'aime le sirop d'érable, lorsque c'est du vrai... Bref, on les comprend d'aller faire un tour là, mais on espère que personne ne croit qu'on se nourrit toujours de jambon, d'oeufs et de bines dans le sirop!

En jasant de la question avec quelques personnes, le pâté chinois et la tourtière ressortaient souvent comme des mets traditionnels de la famille québécoise. Mais combien de restaurants offrent du pâté chinois sur le menu? Un article du Réseau de veille en tourisme faisait, déjà en 2004, ressortir l'importance de la nourriture dans la culture, donc la popularité grimpante du tourisme culinaire. Personnellement, j'ai suivi des cours de cuisine alors que j'étudiais l'espagnol en Argentine, parce que ça me semblait un complément pertinent à ma formation linguistique et culturelle. Est-ce que le même service est offert dans les écoles de langue ici? Un touriste peut-il apprendre à évaluer le niveau optimal de «squouik squouik» du fromage sur sa poutine à l'aide d'un gentil warwickois? Si notre touriste culinairement curieux débarque au Québec avec l'idée d'apprendre à faire une vraie tourtière...on lui souhaite de ne pas trop se promener, parce qu'il pourrait être mêlé assez rapidement, la recette changeant à chaque 50 kilomètres !

Le déclencheur de ce billet a été ce questionnement sur la gastronomie québécoise publié il y a une dizaine de jours dans La Presse. Ça vaut la peine d'y jeter un coup d'oeil et d'y réfléchir deux minutes, entre la cabane à sucre et le Ashton! D'ici là, je tenterai d'aller faire un tour au marché, voir qu'est-ce qu'on nous offre à manger chez nous...en attendant mon premier panier de légumes bio qui arrivera dans un mois!

Malgré tout, la question qu'on me pose le plus souvent ces temps-ci concernant ce qu'il y a à boire et à manger à Québec, c'est : où est le Starbucks...

Remplissons nous la pansement vôtre,
Sarah sans passeport

1 commentaire:

  1. Salut a toi ma journaliste préférée!

    N'oublions pas SLOW FOOD canada qui promeut le bon, le propre et le juste dans nos assiettes.
    Il y a mois j'étais convié au convivium pan canadien à Trois rivières où des chefs très réputé ont cuisinées local....c'était incroyable de voir la diversité culinaire seulement dans la vallée de la Batiscan; truite- huile de chanvre- pousse-produit de l'érable-veau-bolet-fromage-lapin...un repas 5 étoiles!!

    La diversité est dans nos campagnes, comme on dit pas de pays sans paysan!!!

    Bon appétit à tous

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