vendredi 1 février 2013

Papilles souriantes et joues rougies en Mauricie

Jusqu’à maintenant, je ne crois pas avoir trouvé meilleur mélange pour une journée d’hiver parfaite que faire de la raquette (ou tout autre façon de jouer dehors!) puis visiter une microbrasserie, élégamment vêtue de combines, culottes de soute et agrémentée de cheveux ayant perdu leur orgueil. La semaine dernière, le chum sans passeport et moi avons fait une petite virée en Mauricie, afin de pratiquer ces deux activités chouchoues.

Jeudi après-midi, on s’empresse de sortir de la ville avant que l’heure de pointe me donne envie de brûler ma voiture, ainsi que toutes celles autour de nous. Une heure plus tard, on laisser la droiture de la 40 tranquille pour prendre les routes de villages à partir de Sainte-Anne-de-la-Pérade, direction St-Tite : on a soif! Et faim aussi, mine de rien c’est le temps de souper. Coup de cœur pour la microbrasserie À la Fût : les bières si bonnes, variées et bien décrites dans le menu. On nous montre même vers quelles sections de la langue notre bonheur houblonné se dirige. La région se fait aussi déguster sous toutes ses formes; pains, fromages, viandes se vantent, avec raison, de leur lieu d’origine. J’aimerais d’ailleurs remercier le sanglier de Yamachiche qui se trouvait dans mon burger. Malheureusement, mon entrée de pépites d’or et ledit sanglier ayant pris toute la place, je ne me suis pas rendue à l’étape de la crème glacée frite, que j’espérais goûter lors du premier coup d’œil au menu qui ne renie pas l’influence western du lieu. Un autre avantage de l’endroit : pouvoir acheter quelques bouteilles pour la route (bon…pour la route est ici une expression…on ne les a pas réellement bues sur la route!!). La British et la Sir Wallace sont donc parties avec nous.   

Le lendemain matin, on se balade un peu dans Grand-Mère (j’imagine qu’il faut habiter dans le coin pour ne pas trouver que ça sonne drôle!), le temps de trouver le « rocher de Grand-Mère » indiqué sur la carte trouvée à l’auberge. Beaucoup de commerces autour portent le nom du Rocher, mais aucune information sur le pourquoi de la grosse roche ne se trouve dans le petit parc à son nom. 
Le site web de Tourisme Mauricie donne une courte version de la légende du Rocher de Grand-mère, dans lequel on devrait voir le visage d’une vieille madame qui attend toujours son homme.

Après la roche, la neige nous appelle. Direction Parc de la Mauricie, nos raquettes criant de joie dans le coffre. Arrivés sur les lieux, dans un superbe chalet avec une cafétéria et une salle de repos munie de fauteuils, foyer et photos historiques, on cherche l’information de base sur les sentiers. L’homme derrière le comptoir donne l’impression qu’il parcoure l’ensemble des sentiers à chaque semaine, tant il connaît le lieu et sait bien nous conseiller. C’est d’ailleurs à cause (grâce!) à lui que nos raquettes passeront finalement la journée dans la voiture. Avec le froid des derniers jours et aucune chute de neige récente, les sentiers se font très bien seulement bottes aux pieds –et bâtons aux mains- car ce n’est pas plat (se lit aussi « plate ») trop trop comme endroit. La plupart des sentiers étant faits pour une randonnée d’une journée, parfois même plus, le fait de n’avoir que quelques heures devant nous nous fait opter pour le Lac Solitaire, randonnée intermédiaire d’une durée approximative de 3h (merdouille, 3h07 : direct dans l’orgueil!). Des lunettes embuées qui en ont plein la vue, des oreilles qui sourient en entendant le silence pur et quelques descentes sur les fesses plus tard, on prend une dernière « pof » de forêt avant d’y aller pour la 2e étape d’une journée hivernale parfaite.

La microbrasserie le Trou du Diable, en fin d’après-midi un vendredi, c’est très très populaire chez les Shawiniganais! On réussit finalement à obtenir une table le temps d’une entrée et de deux palettes de dégustation. Petite déception lorsqu’on se rend compte que sur les deux palettes que nous pensions différentes, deux bières se retrouvent doublées. Bref, huit verres pour déguster six sortes! Un peu dommage pour des gens qui ont pour but de découvrir le plus de bières faites sur place, mais qui doivent quand même repartir en voiture après! La serveuse qui a remarqué notre déception face à ce doublé inattendu, nous amène un verre supplémentaire de l’excellente Chose, qui goûte vraiment…plein de choses! Jeu de mots discutable, mais c’est vraiment la savante et précise description que j’en ai fait sur le coup! Bref, elle est excellente. L’entrée de gravlax de truite de Saint-Alexis avec fromage de chèvre donne envie d’y retourner pour un repas complet une prochaine fois! Ce soir-là par contre, le souper inclus dans notre forfait nous attendait à l’auberge.

Dernière escale de cette virée mauricienne avant le retour, Sainte-Anne-de-la-Pérade. Nous nous y étions déjà arrêtés quelques fois, entre autres pour le kiosque d’information touristique (un jour, j’écrirai sur ma « passion » pour ces endroits!), mais là on voulait voir de quoi avait l’air ce fameux village de pêcheurs de petits poissons des chenaux. Enfants qui jouent au hockey, casse-croûte 24h, scène, bar, balade en tramway, poissons à vendre, poissons gelés à côté de certains des quelques 500 chalets et tours d’hélicoptère sont quelques-uns des éléments du coup d’œil d’un samedi midi frisquet. 
Queue de castor en bouche, on entre au centre d’information touristique bordant la rivière, à côté duquel des enfants font des tours de poney, pour visiter le Centre thématique sur le poulamon. Petite exposition gratuite, ouverte toute l’année, qui fait découvrir de façon simple et imagée l’histoire et l’importance du petit poisson des chenaux pour la région. Suivra finalement un arrêt à la Fromagerie FX Pichet pour attraper notre Baluchon avant le retour au bercail.

Mauriciennement vôtre,
Sarah sans passeport

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