mercredi 16 janvier 2013

Parlons tendances 2013!

Hier avait lieu le gueuleton touristique sur les 13 tendances touristiques de 2013. Twitteuse néophyte que je suis, je me suis inscrite quelques heures plus tôt pour pouvoir suivre en direct ce qui en ressortait. Après avoir un peu chialé contre ceux qui gazouillent seulement pour dire qu’ils sont présents à un événement, trois tendances m’ont particulièrement accrochée : la disparition des destinations à la mode, le voyage descend dans la pyramide de Maslow et tout n’est pas touristique. Alors voici mon analyse hautement non-scientifique basée sur mes expériences de voyageuse et de fille qui rencontre un nombre non-négligeable de touristes dans une année. 

Qu’est-ce qui définit une destination à la mode? Le nombre de visiteurs? Le nombre d’attraits à voir? Le fait que c’est la seule ville pas trop loin, mais quand même dépaysante? Les destinations à la mode dépendent (dépendaient!) fort probablement du lieu de résidence des visiteurs et du but du voyage. On ne va pas à Paris pour les mêmes raisons qu’on visite la Mongolie ou Cancun! Québec est souvent connue comme une destination populaire en Amérique du Nord, entre autres pour l’ambiance européenne qu’on retrouve à l’intérieur des murs, sans avoir à traverser l’Atlantique. On dit que les touristes sortent des destinations traditionnelles, est-ce qu’on devrait avoir peur de voir Québec se vider au profit de Trois-Rivières, Rimouski ou Kuujjuaq? Je n’étais malheureusement pas à la rencontre pour entendre les explications détaillées des animateurs, mais je trouve étrange que le document élabore sur la disparition des destinations à la mode en parlant d’un top 10 et d’un top 50… de destinations! Le problème ici semble plus venir de l’utilisation du mot disparition que de la tendance réelle qui est démontrée. En effet, nous pourrions probablement parler de varier les possibilités, d’élargir les choix qui s’offrent à des touristes de plus en plus nombreux, peut-être? Si plus de gens voyagent plus souvent, il est tout à fait conséquent d’avoir un plus grand éventail de destinations! Ouf, je n’ai pas peur de devoir déménager pour continuer à guider finalement!   

La deuxième tendance qui m’a interpellée est assurément liée au fait que les projets de voyages sont maintenant infinis. Le voyage descend dans la pyramide de Maslow. L’année 2012 ayant vu plus d’un milliard de touristes se promener, il est donc évident que nous ayons besoin de nouvelles destinations, puisque nous voyageons plus! On dit que le voyage est plus fort que la crise et que ça devient une valeur fondamentale. ENFIN! Quelques fois par année, j’ai un petit down, que j’attribue au fait que je suis due pour partir en voyages, pour aller voir ailleurs. Deux jours à 200 kilomètres de chez moi font l’affaire autant que 2 mois au bout du monde! Voyager ce n’est pas obligé d’être un luxe! C’est une façon d’apprendre, de se cultiver, de relaxer, de réfléchir, d’apprécier notre quotidien, d’innover, de se concentrer sur une autre que son nombril, de se découvrir comme personne et comme société.

Finalement, j’ai été frappée par « tout n’est pas touristique ». Drôle de tendance en tourisme, n’est-ce pas? Du point de vue d’un investisseur ou d’un promoteur ça se comprend bien, il faut miser sur ce qui a un minimum de potentiel, bien sûr. Comme touriste, ça m’amène à réfléchir. Est-ce que ça veut dire que je ne suis pas la bienvenue partout? Est-ce que ça veut dire que je dois concentrer mes photos sur les monuments historiques et laisser tranquille les scènes de la vie quotidienne des gens de la place? Comme guide, est-ce que ça devrait me calmer lorsque j’approuve béatement en criant MAIS NON des yeux quand des gens me spécifient qu’ils veulent voir que le Vieux-Québec, que c’est ça la partie intéressante de la ville, alors que je leur parle de la rue Saint-Jean hors les murs et de « ses locaux »?  

Exercice plus ou moins pertinent/évident/biaisé de réfléchir sur le sujet d’une présentation à laquelle on n’assiste pas. Je l’ai dit en introduction : ce n’est pas une analyse scientifique, ce sont seulement quelques réflexions qui voyagent dans ma tête. Pour ceux que ça intéresse, on peut trouver le document sur les 13 grandes tendances touristiques de 2013 selon Paul Arsenault de la Chaire de tourisme Transat de l’UQAM et Pierre Bellerose de Tourisme Montréal en visitant le site web de ce dernier, par ici.

Tendancement vôtre,
Sarah sans passeport

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