Je ne gère pas mon pays, mais j’aide à ce qu’on le découvre. Je ne sauve pas des vies, mais je permets aux plus âgés de replonger dans leurs souvenirs et aux plus jeunes de s’en créer. Je ne suis pas prise entre quatre murs où sont affichés diplômes et calendrier, mais je me promène autour des murs qui figent une partie de ma ville dans son passé.
Je gagne ma vie en jasant d’ici avec des gens d’ailleurs. Je passe mes journées à marcher dans mon histoire. Je partage ma culture avec ceux qui la voient d’un autre œil. Je voyage à chaque rencontre, malgré que je sois toujours au même endroit.
Je vise l’humilité : Ben oui, on a perdu en 20 minutes sur les plaines! Soyons donc fiers de notre double héritage au lieu d’en vouloir aux Anglais du 18e siècle!
Je vise l’équilibre : vanter l’expérience culturelle de la poutine après deux bonnes heures de marche.
Je vise le lâcher-prise : Toi, la cousine française qui ordonne à son mari de prendre en photo la « vraie canadienne » et son costume traditionnel, je ne t’en veux pas, mais laisse-moi rire un peu quand même.
Même si des fois j’en ai plein le bonnet de la météo et des visites sous la pluie en plein samedi soir, je n’ai pas envie de changer de boulot. Alors lorsque vous verrez un guide faire sa 11e journée en ligne dans la canicule, faites attention, surtout si vous êtes un fan de hockey un peu trop excité, un futur marié ou un nouvel étudiant en pleine initiation.
Vous aussi, on vous raconte dans nos histoires.
Plus beau métier du mondement vôtre,
Sarah sans passeport
*Le 21 février a été choisi comme le International tourist guide day par la World Federation of Tourist Guide Associations. J’ai donc le droit (et le sens du timing!) de faire une ode à mon travail aujourd’hui!
Wow, le beau texte!
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