Jeudi
après-midi, on s’empresse de sortir de la ville avant que l’heure de pointe me
donne envie de brûler ma voiture, ainsi que toutes celles autour de nous. Une
heure plus tard, on laisser la droiture de la 40 tranquille pour prendre les
routes de villages à partir de Sainte-Anne-de-la-Pérade, direction St-Tite :
on a soif! Et faim aussi, mine de rien c’est le temps de souper. Coup de cœur pour
la microbrasserie À la Fût : les
bières si bonnes, variées et bien décrites dans le menu. On nous montre même
vers quelles sections de la langue notre bonheur houblonné se dirige. La région
se fait aussi déguster sous toutes ses formes; pains, fromages, viandes se
vantent, avec raison, de leur lieu d’origine. J’aimerais d’ailleurs remercier
le sanglier de Yamachiche qui se trouvait dans mon burger. Malheureusement,
mon entrée de pépites d’or et ledit sanglier ayant pris toute la place, je ne
me suis pas rendue à l’étape de la crème glacée frite, que j’espérais goûter
lors du premier coup d’œil au menu qui ne renie pas l’influence western du lieu.
Un autre avantage de l’endroit : pouvoir acheter quelques bouteilles pour
la route (bon…pour la route est ici une expression…on ne les a pas réellement
bues sur la route!!). La British et la Sir Wallace sont donc parties avec nous.
Le
lendemain matin, on se balade un peu dans Grand-Mère (j’imagine qu’il faut
habiter dans le coin pour ne pas trouver que ça sonne drôle!), le temps de
trouver le « rocher de Grand-Mère » indiqué sur la carte trouvée à l’auberge.
Beaucoup de commerces autour portent le nom du
Rocher, mais aucune information sur le pourquoi de la grosse roche ne se
trouve dans le petit parc à son nom.
Le site web de Tourisme Mauricie donne une courte version de la légende du Rocher de Grand-mère, dans lequel on devrait voir le visage d’une vieille madame qui attend toujours son homme. |
Après la
roche, la neige nous appelle. Direction Parc
de la Mauricie, nos raquettes criant de joie dans le coffre. Arrivés sur
les lieux, dans un superbe chalet avec une cafétéria et une salle de repos
munie de fauteuils, foyer et photos historiques, on cherche l’information de
base sur les sentiers. L’homme derrière le comptoir donne l’impression qu’il
parcoure l’ensemble des sentiers à chaque semaine, tant il connaît le lieu et
sait bien nous conseiller. C’est d’ailleurs à cause (grâce!) à lui que nos
raquettes passeront finalement la journée dans la voiture. Avec le froid des derniers
jours et aucune chute de neige récente, les sentiers se font très bien seulement
bottes aux pieds –et bâtons aux mains- car ce n’est pas plat (se lit aussi « plate »)
trop trop comme endroit. La plupart des sentiers étant faits pour une randonnée
d’une journée, parfois même plus, le fait de n’avoir que quelques heures devant
nous nous fait opter pour le Lac Solitaire, randonnée intermédiaire d’une durée
approximative de 3h (merdouille, 3h07 : direct dans l’orgueil!). Des lunettes
embuées qui en ont plein la vue, des oreilles qui sourient en entendant le
silence pur et quelques descentes sur les fesses plus tard, on prend une dernière « pof »
de forêt avant d’y aller pour la 2e étape d’une journée hivernale
parfaite.
La microbrasserie le Trou du Diable, en
fin d’après-midi un vendredi, c’est très très populaire chez les Shawiniganais!
On réussit finalement à obtenir une table le temps d’une entrée et de deux
palettes de dégustation. Petite déception lorsqu’on se rend compte que sur les
deux palettes que nous pensions différentes, deux bières se retrouvent doublées.
Bref, huit verres pour déguster six sortes! Un peu dommage pour des gens qui
ont pour but de découvrir le plus de bières faites sur place, mais qui doivent
quand même repartir en voiture après! La serveuse qui a remarqué notre
déception face à ce doublé inattendu, nous amène un verre supplémentaire de l’excellente
Chose, qui goûte vraiment…plein de choses! Jeu de mots discutable, mais c’est
vraiment la savante et précise description que j’en ai fait sur le coup! Bref,
elle est excellente. L’entrée de gravlax de truite de Saint-Alexis avec
fromage de chèvre donne envie d’y retourner pour un repas complet une prochaine
fois! Ce soir-là par contre, le souper inclus dans notre forfait nous attendait
à l’auberge.
Dernière
escale de cette virée mauricienne avant le retour, Sainte-Anne-de-la-Pérade. Nous nous y étions déjà arrêtés quelques fois, entre autres pour le kiosque d’information
touristique (un jour, j’écrirai sur ma « passion » pour ces endroits!),
mais là on voulait voir de quoi avait l’air ce fameux village de pêcheurs de
petits poissons des chenaux. Enfants qui jouent au hockey, casse-croûte 24h,
scène, bar, balade en tramway, poissons à vendre, poissons gelés à côté de
certains des quelques 500 chalets et tours d’hélicoptère sont quelques-uns des
éléments du coup d’œil d’un samedi midi frisquet.
Queue de castor en bouche, on
entre au centre d’information touristique bordant la rivière, à côté duquel des
enfants font des tours de poney, pour visiter le Centre thématique sur le poulamon. Petite exposition gratuite,
ouverte toute l’année, qui fait découvrir de façon simple et imagée l’histoire
et l’importance du petit poisson des chenaux pour la région. Suivra finalement
un arrêt à la Fromagerie FX Pichet
pour attraper notre Baluchon avant le retour au bercail.
Mauriciennement
vôtre,
Sarah
sans passeport
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