Jour 4
Saint-Laurent – Sainte-Pétronille – Saint-Pierre 14,9 km
Étrange
sentiment en ce lundi matin qu’est celui de réaliser que dans quelques heures
nous aurons complété notre tour de l’île à pied. Situation similaire à celle de
la dernière journée d’un voyage que l’on passe dans quelques aéroports et
avions différents (oui quelques, j’ai souvent 14 escales il me semble!) Mais
avant de rentrer à la maison, il reste un petit 15 kilomètres à marcher, précédé
d’un succulent déjeuner qui fait encore rêver mes papilles!
Comme
nous avons hérité du chalet à quelques mètres du gîte lui-même, nous n’avons
pas rencontré nos hôtes avant d’arriver pour le déjeuner un peu avant 9h. Entrée (encore une entrée en déjeuner!!) de yogourt,
petits fruits, muesli et sirop d’érable, le tout suivi par un œuf bénédictine
version italienne avec roquette et prosciutto avec plein de pain frais et
confitures locales! Je ne sais pas si je referai le tour de l’île à pied un jour,
mais est-ce que je pourrais juste retourner déjeuner dans les gîtes svp??? Notre
but était de partir pas trop tard (comme dans 10h au lieu de 11h15 comme nous avons
fait les deux autres matins!), mais la discussion étant trop intéressante, le
déjeuner a duré presque deux heures! J’étais bien contente d’avoir lu le
journal local (voir texte 3 sur 4) pour jaser du projet de piste cyclable, tout
comme du tourisme en général dans le coin et de leur vie familiale d’insulaires
des dernières années.
Nous
reprenons la route qui, pour la seule fois, est un tout petit peu cardio pour
quelques minutes. Ça monte dès le départ vers l’ouest de l’île. Les repères de
distance sont plus évidents dans cette section : route des Prêtres, rue
Prévost et le début des arbres que nous commençons à avoir hâte de voir étant
donné les forts vents. Les deux tiers du trajet de la journée maintenant
complétés, nous arrêtons à la chocolaterie pour un léger dîner et quelques
chocolats, dont certains en réserve que nous nous donnons le droit de manger
seulement un coup dans l’auto. Sainte-Pétronille a aussi plusieurs affiches
racontant l’histoire du plus «jeune» village de l’île. Nous en
lisons quelques-unes, mais le vent et les pieds ayant hâte d’être en congé nous
convainquent de revenir faire la visite complète une autre fois.
Lundi début d'après-midi : voir Québec nous rappelle que le voyage tire à sa fin... et qu'on n'a pas besoin d'aller bien loin pour voyager! |
Voir
Québec au loin-pas-si-loin nous rappelle que ça fait presque 72 heures que nous
sommes à pied, à dormir dans des gîtes, à manger et boire localement autant que
possible, à découvrir des parties de l’histoire d’un endroit qui est à quelques
minutes en voiture de chez nous! Un endroit où nous venons parfois passer que
quelques heures par plaisir (gustatif la plupart du temps!), un endroit que je
fais découvrir à des touristes – avec passeport habituellement.
La chute Montmorency est particulièrement grosse ces temps-ci... la Dame Blanche nous a encouragés pour les quelques kilomètres qui restaient! |
Puis
nous voyons la Chute Montmorency…le pont…l’unique feu de circulation…et l’auto!
Nos mollets se font des high five d’avoir
réussi le défi! Le tour est terminé…j’ai plein de réflexions en tête à la suite
de ce voyage un tantinet inusité…ce sera l’objet du 5e texte de 4 je
crois bien.
Merci
à tous ceux que nous avons rencontrés sur notre chemin, qui nous ont dit bon
courage, ou appelés les courageux, même si ce n’est pas du courage, c’est
presqu’un luxe de se permettre de prendre 4 jours et 3 nuits pour voyager au
ralenti dans sa propre région! Un luxe que je conseille à tous les marcheurs
ayant du temps, un manteau de pluie et des bons souliers!
Pédestrokilométriquement vôtre,
Sarah sans passeport
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