lundi 4 avril 2011

Le monde est petit, mais le pays est grand!

Québec, jeudi 31 mars. À mon heure habituelle de coucher, je vais rejoindre des amis pour bien commencer ma nuit blanche autour d’une sympathique bière pré-départ. 2h30 du matin, je rentre rapidement chez moi, enfile mon linge mou-confo-pro-avion et file en taxi vers l’aéroport Jean-Lesage. Rendue à l’aéroport, mon premier défi de voyage est de passer les portes tournantes avec mes 2 valises, moi qui ne suis pas habituée de partir avec autant de choses! J’ai l’air de Xavier dans le film l’Auberge espagnole! Malgré le fait que c’est le milieu de la nuit, il y a beaucoup de gens à l’aéroport, avec leurs petites valises de touristes qui s’en vont dans le Sud! Mine de rien, 8 maillots de bain ça prend moins de place qu’une soute d’hiver (et 10 bières pour mes hôtes). Après 45 minutes d’attente, le comptoir Air Canada ouvre et je peux m’enregistrer et laisser mes 36 kilos de bagages (mon record!) aller en paix! Première surprise de voyage : pas d’extra à payer pour ma 2e valise, parce que l’ordinateur n’était pas totalement réveillé à 4h!
Ensuite suit une inévitable période d’attente avant le premier vol, attente où je jase avec une madame qui connaît la famille de celui qui va pouvoir finir ses devoirs de fin de session en paix!
5h20, j’embarque enfin dans le petit avion vers Toronto, me demandant si j’aurai assez de temps pour me rendre à mon prochain vol suivie de mes bagages… si ça adonne. Mon voisin est un pilote alors j’en apprends un peu sur la vie dans les airs, au lieu de dormir! 7h22 je sors de l’avion à Toronto et sur ma carte d’embarquement il est écrit que l’embarquement du prochain vol est à 7h25. Yé. Comme les 2 portes ne sont pas très loin je me rends sans problème et j’ai même le temps de m’acheter un muffin en chemin (une chance, car dans les avions il n’y a pas de nourriture gratuite…) J’embarque, même pas en retard, en me disant que les chances sont trèèèès minces que mes bagages aient eu le temps de transférer d’avion, bof ça me fera une activité à l’aéroport! Quatre heures plus tard (pendant lesquelles j’ai enfin regardé Incendies, sauf quelques 45 minutes où je clignais des yeux un peu trop lentement…) je débarque enfin à Edmonton! Fin des 3000 km d’avion!

Là, tous ceux qui ont déjà pris l’avion savent bien que lorsqu’on arrive, on va chercher nos bagages et on rejoint ceux qui nous attendent ou on saute dans un bus vers la ville la plus proche…sauf lorsque nos amis chez qui on va pour 2 semaines arrivent aussi de vacances, 4h plus tard! Donc après avoir ramassé mes 36 kilos de bagages (qui ont étonnamment suivi!) il me restait encore plein de belles heures d’attente en duo avec mon chariot rempli de valises, de sac à dos et de bottes d’hiver! J’avais l’impression d’être une vagabonde qui attend de trouver un billet d’avion perdu dans les toilettes pour pouvoir partir! Finalement, vers 14h, alors que j’avais peur que l’aéroport me charge un loyer, mes amis sont arrivés et nous sommes partis en voiture jusqu’à Whitecourt. Ça c’est un des nombreux endroits qui ressemblent à une petite section du boulevard Charest, à 2-3 heures au nord d’Edmonton. Nous avons mangé dans un resto asiatique pas terrible et passé la nuit à l’hôtel où j’aurais très bien pu dormir sur le plancher de la réception tellement j’étais claquée.

Samedi, départ à 10h, arrivée à 20h. Ça se résume assez bien : route longue, droite, des champs, un peu d’arbres, d’autres champs, encore des champs, route toujours aussi droite, des arbres. En fait, pour bien visualiser, imaginez la 20 entre Québec et Montréal, avec 2% des affiches et commerces. Le genre de route sur laquelle t’es mieux de prévoir tes envies de pipi parce que sinon ça va se faire à côté d’un cadavre de bête sauvage! On dîne à Peace River, petite ville qui détonne du reste, car elle se situe dans une vallée! Après un dîner respectable et le choc du relief, on peut reprendre la route jusqu’à Hay River, sans oublier l’arrêt photo à la pancarte qui officialise mon arrivée en terrain nordique. Après environ 1000 km de route, je visite une des deux épiceries de la place, où plein de vieux objets et vieilles photos décorent le haut des allées…une épicerie-musée!! Quelle bonne idée! Après une vérification du ciel pour voir s’il y a des aurores, je vais me coucher (lire ici je retombe dans le coma pour un 2e soir en ligne!), question d’être bien réveillée à 6h45 le dimanche matin…! On a juste un 2h de décalage avec le Québec mais ça se sent quand même un peu! Alors voilà où j’en suis, à Hay River pour les deux prochaines semaines.

Hum, ce message est un peu long…mais ça fait bien ressentir la longueur du trajet entre chez moi et ici, et ce, sans sortir du pays!

Kilomètriquement vôtre,
Sarah sans passeport (ok j’avoue, je l’ai, mais c’était juste pour que ce soit moins compliqué à l’aéroport!) 

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